Bienvenue dans le monde merveilleux de la... PMA

Près de neuf ans de vie commune, mais surtout près de 7 ans d'essais bébé.

Entre l'âge qui avance, la pression de mon mari, le projet bébé est né en 2008. Je ne pensais pas que la cigogne ne nous trouverait jamais...

En 2010, les médecins ont commencé leurs batteries d'examens sur moi. Ben oui, comme Bidou avait déjà une Belette, ça ne pouvait venir que de moi... Bidou refusa même, dans une premier temps, de soumettre au spermogramme. Bref, chez moi tout allait bien ! 1er soulagement qui fut de courte durée.

En 2011, viens au tour de Bidou. 1ère déception : le spermogramme est mauvais.La fierté masculine en prend un gros coup.

Commence alors l'opération "IAC" (Insémination artifielle contrôlée). 5 pour être précise. D'échec en échec, de traitements en traitements, de larmes en larmes.

Ce qu'il est bon de savoir sur le traitement pour l'IAC :

- on apprend à se faire des piqûres soi-même

- on prends 3kg d'utérus qui nous font ressembler à une femme enceinte (sauf qu'on ne l'est pas)

- on passe du rire aux larmes sans trop savoir pourquoi (c'est ce que j'appelle être en mode "Hulk")

Pas évident ni pour soi, ni pour l'entourage. On cogite, on ne peut s'empêcher de consulter Google sur le sujet, on regarde tout et n'importe quoi. On s'inscrit sur les forums, on lit les témoignages, on cherche les taux de réussite. On pense que "c'est pour la bonne cause", que "cette fois c'est la bonne"...

Et bien sûr le plus dur de tout l'ECHEC dès que mesdemoiselles Ragniania font leur apparition.

On atterit au 35e sous-sol, seule au monde. On se sent abandonné, incapable, minable = depression d'un couple infertile.

Les amis (ou peut-être pas tant que ça), l'entourage.

Au départ, on a dit aux amis que ça venait de moi. Bidou ne voulait pas qu'on sache que ça venait de lui ; ça a pris plusieurs années pour qu'il l'accepte. Pas facile. L famille est au courant depuis le début de l'aventure.

A chaque échec, ils tente de vous rassurer. En vain... les maladresses de l'ignorance

"1001 choses à ne pas dire aux infertiles" à lire absolument pour se rassurer et pour se remonter le moral.

Il faut un cycle sans traitement entre 2 IAC : ils disent que c'est pour éviter la formation de cystes aux ovaires (risque du traitement). Tant mieux, ça nous laisse le temps de remonter au rez-de-chaussée...

Les traitements et IAC s'enchaînent... Les spermogrammes aussi, qui sont de moins en moins bon. C'est pourquoi, fin 2014, on nous dirige vers le CHU de Dijon pour une FIV. On ne fera pas la 6e IAC.

CHU de Dijon

C'est beau, c'est grand, c'est clean, c'est une fourmilière et nous sommes loin d'être un couple unique : 2 mois d'attente pour les rendez-vous.

Pour l'instant on en est là, le projet BB est au point mort.

Prochaine étape : spermogramme de Bidou début mai. Affaire à suivre.